Le rituel de momification des Pharaons dans l’Égypte antique

Les origines politico-religieuses de la momification

C’est en Égypte que le culte des morts va prendre une importance particulièrement grande. En effet, les Égyptiens vont rapidement passer maitres dans l’art d’assurer la vie éternelle à leurs morts.

Très tôt, vers 3000 ans avant notre air, les Égyptiens vont enterrer leur mort et ils vont les enterrer dans le dessert, dans le sable, lequel avait pour propriété d’entrainer une sorte de momification du corps par déshydratation.

C’est sans doute ce qui explique que les croyances des Égyptiens vont passer par ce rituel assez unique au monde dit de la momification. S’établit donc assez vite la croyance religieuse selon laquelle le corps doit être absolument conservé pour une vie vers l’au-delà. Cette croyance va conduire les Égyptiens à perfectionner sans cesse les techniques de conservation de ce corps, les techniques de momification.

À cette époque ancienne, il y a deux endroits où on trouve des peuples qui pratiquent des momifications à savoir chez les égyptiens et un peu avant eux, au sein de la culture shishorro, au chili (7000 ans av. J.-C.).

La momification spirituelle :

La momification en égypte
Peinture dans l’Égypte antique

La momification est véritablement la voie vers l’au-delà et le défunt, une fois que son corps a été récupéré, doit subir un certain nombre d’étapes qui le conduise à l’état de momie.

Le rituel de la momification montre que pour les Égyptiens, l’être humain doit vivre dans l’au-delà, car il est constitué de cinq éléments : il y a le corps, le ka, le ba, l’ombre et le nom. Ces éléments ont tendance, après la mort, à ce désagrégé et donc pour que le défunt puisse vivre après la mort, il faut les réunir à nouveau et c’est là tout l’objet du rituel funéraire de la momification.

La momification permet au corps funéraire du défunt de ne pas disparaître. Cela permet au ba, c’est-à-dire l’ensemble des caractéristiques non physiques qui définissent une personne, de trouver un lien à partir duquel il pourra s’élever. Pour que ce corps s’élève, il y a une série d’étapes qui permettent de rendre la vie à ces caractéristiques non physiques et physiques et cela passe par 75 étapes qui constituent toutes autant de rituels pour permettre au corps de s’élever.

La cérémonie de momification :

L’une de ces cérémonies très importantes consiste, avec un outil en forme de queue de poisson, le kaeph a toucher chacun des orifices de la momie pour que dans l’au-delà, le défunt puisse continué à entendre, à manger, à parler, à avoir des rapports sexuels, etc.


Mais si on conserve le corps, on conserve également les viscères dans des vases particuliers. Ainsi préparé, le corps est placé dans le tombeau avec un sarcophage plus ou moins élaboré selon que le défunt soit pharaon ou simple sujet et ce corps est enterré avec toute une série d’ustensile et d’objet qui permettent au défunt de vivre sa vie dans l’au-delà (le plus bel exemple étant le trésor de Toutankhamon).

Ce défunt commence son voyage qui l’amène devant Osiris. Il est aidé pendant ce voyage par des serviteurs, les oushebti qui assistent ce corps dans les choses qu’il a à accomplir dans l’au-delà.

L’au-delà dans le rite de momification :

Ce corps parvient devant le seigneur de l’au-delà qui est Osiris, le roi des dieux, qui est un dieu qui constitue l’image du dieu souverain et c’est à lui que le pharaon emprunte son image. Il porte sur la tête la fameuse couronne et dans les mains les attribues du pouvoir, la crosse et le fléau.

Il a la peau verte (car c’est un dieu de la fertilité et agriculture) ou noir (car c’est aussi le symbole du lit fertile du Nil) et donc le défunt arrive dans son habile constituer les bandelettes dans un habile blanc (comme Orisis).

Papyrus egyptien antique

Il arrive devant Osiris qui va le juger et qui va procéder au rituel de la pesée du cœur et qui va décider du sort de ce défunt : soit accomplir le chemin qui le conduit vers le soleil, soit le maintenir dans les ténèbres si son cœur n’est pas assez beau.

Ces rituels sont très bien connus en Égypte puisqu’ils vont être écrit dans des livres, sur des papyrus, dans ce qu’on appel les livres des morts qui vont être la codification écrite de tous ces rites funéraires. Les premiers textes datent de la 17e dynastie et seront en vigueur jusqu’à l’époque ptolémaïque de l’Égypte, c’est-à-dire au moment où l’Égypte passe sous la domination des Grecques.

Et l’un des auteurs qui connaît le mieux l’Égypte à cette époque est Hérodote, qui est le premier historien de l’antiquité égyptienne et c’est en partie par lui que la culture de l’Égypte se transmet au monde grec.

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Rédaction Le petit Shaman

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