Des inédits des Sex Pistols exposés gratuitement à Paris

En ces temps de rentrée morose, un petit peu d’esprit punk ne peut pas faire de mal.

La galerie Stardust présente l’exposition  « Right After the Sex pistol », un ensemble de photographies inédites réalisées par Pierre Benain, en avril 1978, juste après la séparation du groupe. Il était alors jeune photographe et mandaté par la revue ‘Actuel’.

Jamais dévoilées au public, ces photographies nous permettent de découvrir les Sex Pistols au naturel. L’exposition comporte une vingtaine de clichés, parfois posés, parfois pris sur le vif. La session a eu lieu à Londres, dans l’appartement de Johnny Rotten où tout le gratin de la musique punk londonienne aimait faire escale.

Le groupe vient tout juste de passer l’épreuve du feu de la célébrité et bien que séparés, cela n’empêche pas ses membres de poser ensemble, de boire des bières et de se détendre. Bientôt, la new wave remplacera le punk, Sid Vicious et de sa compagne Nancy Spungen se feront des serments d’amour sous les étoiles du Paradis. Pourtant, nulle nostalgie soporifique ne se dégage du travail de Pierre Benain.  Au contraire,  37 ans après, il est très vivifiant de revoir ces artistes, plein de jeunesse et de liberté.

La complicité avec le photographe est évidente. Plutôt troublant, un  des clichés montre même Sid Vicious mettant un couteau sous la gorge de Nancy Spungen. Prémonition ? L’enquête autours du décès de la jeune femme n’a jamais pu déterminer si le jeune artiste était coupable ou non.


Si les photographies ont été prises dans l’appartement de Johnny Rotten, le chanteur du groupe, c’est pourtant Sid Vicious, le bassiste, qui lui vole la vedette, seul ou en compagnie de sa bien-aimée. Un des clichés présentant son portrait ceint d’une auréole est captivant, confondant de charisme et d’énergie. Pierre Benain a saisi là une énergie particulière, vibrante.

Ici pas de retouches Photoshop, le photographe n’a pas cherché à atténuer les boutons, les cernes, les excès. Nous sommes bien loin d’un contrôle absolu de l’image telle que la pratique aujourd’hui de nombreux artistes. Les punks savaient s’affranchir du regard de l’autre, ils étaient libres.

C’est aussi ce que nous rappelle cette superbe exposition, gratuite en plus. Alors, courrez-y.

Coordonnées :

Jusqu’au 10 octobre.

La Galerie Stardust 19, rue Notre Dame de Nazareth
75003 Paris Métro République ou Temple
Tel : 
01 40 09 95 29 / 06 30 72 86 16

www.lagaleriestardust.paris

Horaires : du mardi au samedi de 13h à 19h.

Article de Nathalie Morgado, auteur et rédacteur web

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